lundi 1 septembre 2014

BIXI Montréal : un cas d’OSBL



  BIXI est devenu en quelques années un symbole urbain et un élément incontournable de la vie récréotouristique, faisant partie intégrante du décor de la ville de Montréal. Malheureusement, la Société de vélo en libre-service (SVLS) qui gère BIXI, s’est placée sous la protection de la loi sur la faillite et l'insolvabilité en janvier 2014[1]. Ça aurait été une grande perte de voir disparaitre les vélos en libre-service, vu les retombées qu’ils auraient engendrées sur les plans social, économique et environnemental, ce qui a probablement motivé la ville de Montréal à agir.

Racheter les activités de BIXI


  Depuis plusieurs années, la Ville de Montréal a soutenu financièrement la SVLS (Service du Vélo en Libre-Service), notamment en 2011 en lui accordant un prêt de 37 millions de dollars[2]. La SVLS n’a pas pu néanmoins honorer ses obligations financières ni trouver des solutions concrètes à court terme. 

  Au vu de ce qui précède, la Ville de Montréal a annoncé en février 2014 qu'elle est devenue la propriétaire des opérations de BIXI dans la métropole. Dans le cadre de cette acquisition, quelques 11,9 millions ont été déduits du prêt consenti à la SVLS[3]

  Faisant suite à cette décision, en mars 2014, le maire de Montréal «Denis Coderre» annonce la création d'un organisme sans but lucratif dont la dénomination est BIXI Montréal, qui aura pour objectif de rétablir la situation financière et d'offrir dans les meilleures conditions le service du vélo en libre-service[4].

Bilan financier actuel


  Un bilan de mi-saison de BIXI-Montréal a été dévoilé le 13 août 2014. Toutefois, ce dernier s'est limité aux seuls nombres d’abonnés et de déplacements, arrêtés au 31 juillet dernier[5]. Les responsables du conseil d’administration se sont  engagés néanmoins de présenter un bilan complet à l’automne[6]. Au 31 juillet dernier, BIXI Montréal comptait 33715 abonnés, ce qui représente respectivement 92% et 95% du taux d'abonnement enregistré en 2013 et 2012 à la même date[7]. Donc, il y a un peu moins d'abonnés par rapport aux années dernières mais le résultat reste satisfaisant. Ce léger recul est dû principalement aux aléas du climat et à un début de saison sur fond d'incertitude, selon les dires de la présidente du conseil d’administration de BIXI Montréal. 

  S’il est encore tôt de se prononcer sur l’avenir de BIXI en se basant uniquement sur le nombre d’abonnés ou de déplacements, sans avoir en main les premières données financières de ses activités, on peut tout de même affirmer que le choix d’opter pour un OSBL afin de gérer BIXI peut s’avérer intéressant. Ce choix permettra en effet de diversifier les sources de revenus entre les revenus d’exploitations, commandites et subventions publiques. Il reste à savoir néanmoins, quel serait le niveau optimal de commandites que doit obtenir BIXI Montréal pour assurer sa pérennité.



[1] Radio Canada, «Bixi se place sous la protection de la loi sur la faillite», 21 janvier 2014
[2] Karim Benessaieh, «BIXI au bord de la faillite», La Presse, 20 janvier 2014.
[3] Radio Canada, «La Ville devient propriétaire de Bixi Montréal», 19 février 2014.  
[4] Radio Canada, «Bixi : la saison 2014 est sauvée», 24 mars 2014.  
[5] Laurence Houde-Roy, «Le budget supplémentaire de 360 000$ pour BIXI a été accordé», Journal Métro, 19 août 2014 
[6] Jeanne Corriveau, «Les dirigeants de Bixi sont satisfaits... malgré un achalandage en baisse», Le Devoir, 14 août 2014. 
[7] Radio Canada, «Ça roule pour BIXI, malgré un début cahoteux», 13 août 2014.   

2 commentaires:

  1. Bonjour. Je viens de découvrir votre site. MERCI pour cette publication. NOTE. Dans vos titres de section (en haut, en orange), utiliser ACCUEIL plutôt que ACCEUIL. Marc Touchette BAA-MBA

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  2. Bonjour Marc, j'ai déjà effectué la correction. Je vous remercie pour cette intervention. Vous êtes le premier à l'avoir remarqué parmi tous les lecteurs. J’espère que vous resterez un lecteur fidèle de ce blog.

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