mardi 7 mai 2013

OSBL et vérification fiscale

Introduction
        
Dans un système fiscal d’autocotisation, il appartient à l’administration fiscale de procéder à la vérification des documents comptables, afin de s’assurer du respect de la loi et d’établir que les montants déclarés par les contribuables reflètent bien la réalité.

Bien que les vérifications fiscales soient moins répandues dans le secteur sans but lucratif, les OSBL pourraient quand même se voir vérifiés et leurs livres examinés pour une raison ou une autre.
Particularités du secteur sans but lucratif

L’administration fiscale pourrait procéder à des vérifications dans le secteur sans but lucratif, le but principal poursuivi dans ce contexte étant de s’assurer du respect et de la conformité des OSBL au statut qui leur est prévu par l’alinéa L du premier paragraphe de l’article 149 de la loi fédérale de l'impôt sur le revenu. 

D’ailleurs, l’Agence du Revenu du Canada (ARC) a dû préciser à maintes reprises que ses examens étaient uniquement menés à des fins de recherche et ne prévoyaient aucunement l’établissement de cotisations, excepté pour les cas les plus flagrants de non respect du statut. 

A titre indicatif, il convient de rappeler que les organismes de bienfaisance enregistrés sont beaucoup plus vérifiés et contrôlés, étant donné que leur régime fiscal diffère de celui des OSBL sur plusieurs aspects[1]

Projets de vérification de l’ARC

Jusqu’à nos jours, aucun projet de vérification fiscale visant les OSBL n’a été mis en place.

Cependant, certains OSBL ont reçu de l’ARC des lettres d’information dans le cadre d’un projet qui visait à aider à mieux comprendre les problèmes rencontrés par les OSBL, ainsi qu’à accroitre la sensibilisation aux règles régissant les avantages fiscaux dont ils bénéficient. 

Au cours de ce projet, qui devrait être complété à l’automne 2013, l’ARC aurait procédé à la vérification de 1 440 OSBL (sur les quelques 39 000 OSBL recensés au niveau national) sur une période de trois ans.

Après une grande vague de contestation, et notamment la lettre émanant de la Chambre de commerce du Canada, l’ARC a cessé d’envoyer lesdites lettres d’information en date du 23 avril 2012. 

    En effet, lesdites lettres pourraient avoir de grandes conséquences sur les OSBL et notamment le départ de plusieurs membres administrateurs bénévoles. Ces derniers pourraient ne pas bien comprendre la portée de ces lettres, et préférer quitter leurs fonctions par crainte d’éventuelles questions de responsabilité.


[1] Certains de ces aspects ont été abordés dans l’article publié le mois de janvier 2013 : «Fiscalité des OSBL».

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