Introduction
Une pièce
d’un Cent coûte plus cher à produire que sa valeur. A son coût réel, on peut
même ajouter les frais liés aux transports et stockage dans les banques. De
plus, les coûts ont généralement tendance à augmenter en se référant, par exemple,
au coût croissant du cuivre qui sert pour une partie à les produire.
En ces temps
de crise économique qui touche la plupart des pays dans le monde, la
suppression des pièces de monnaie de faible valeur permettrait entre autres de réaliser
des économies aux budgets des états et de préserver l’environnement[1]. La non utilisation
ou la suppression pure et simple desdites pièces est tout à fait possible. Des
exemples éloquents en la matière, dans certains pays, peuvent en témoigner.
Les exemples
Dans la zone euro, la Finlande, au moment où elle est passée à l'euro,
n'a pas souhaité utiliser les pièces de un et deux centimes. Cette dernière ne
les produit qu'en petites quantités pour les collectionneurs. Les Pays-Bas en ont fait de même en 2004 et ne
les utilise plus. La France pour sa part, elle avait bien réussi à supprimer le
centime de franc en 1980[2].
En 2012, le
Canada a décidé de mettre fin à la pièce d'un cent de dollar canadien. En
effet, l'inflation est sans doute la cause principale qui a poussé les
autorités à prendre une telle décision. Aujourd'hui, il n’est plus possible de
se procurer quoi que ce soit avec une pièce d’un Cent.
Selon le
gouvernement, le Canada économiserait des frais de fabrication et distribution de l'ordre de 11 millions de dollars par an[3].
A titre indicatif, chaque pièce de Cent coûte en moyenne 1,6 Cent pour la
produire[4].
Dans ce cadre, l’impact de cette
transition serait que les consommateurs paieront quelques sous de plus ou de
moins pour l'achat de leurs produits selon les cas, l’arrondissement des prix se
faisant au multiple de cinq cents le plus proche. Ces changements ne s'appliqueront
évidemment qu'au paiement en espèces. Quant aux entreprises, cela
n’engendrerait aucun impact sur leurs comptabilisations des produits ou
charges.
Opportunité pour les OSBL et organismes de bienfaisance
Dans ce
contexte, l'élimination graduelle de la pièce d'un cent, constituera une
opportunité pour les OSBL et les organismes de bienfaisance pour recueillir des fonds en organisant des collectes de
pièces de cent. Cette source de financement très intéressante et à ne pas manquer
pourrait être réalisée, sous le respect évidemment de certaines procédures et
règles de conduite telles que :
- Avant le lancement de toute compagne, les OSBL et les organismes de bienfaisance devraient prendre contact avec leurs institutions financières respectives, afin de prendre connaissance des procédures à suivre qui ont trait à la collecte et l’échange des pièces de Cent.
- Etant donné que les pièces de Cent conserveront leur valeur indéfiniment dans le temps, les organismes susmentionnés pourront racheter et organiser leurs collectes aussi longtemps que lesdites pièces sont en circulation.
- Les organismes concernés devraient mener des campagnes de sensibilisation du grand public afin d’encourager les citoyens à faire des dons de leurs pièces de Cent.
Ainsi, les OSBL et organismes de bienfaisance pourront participer à
l’élimination de la pièce de Cent tout en tirant profit de l’opération[5].
[1] Ces pièces
finissent généralement dans les canalisations et égouts, ou dans la nature, ce
qui contribue à la pollution de l’environnement. Par ailleurs, en supprimant ces
pièces, les gens seront amenés à les rapporter ce qui permettrait le recyclage
des matériaux.
[2]
Alexandre Delalgue, «Et si l'on supprimait les pièces de un et deux centimes d'euro?», le
blog de France TV Info, publié le 19 décembre 2012 : http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2012/12/19/et-si-lon-supprimait-les-pieces-de-un-et-deux-centimes-deuro.html.
[3] CBC news, «Canada's last penny minted.
Last million pennies produced will be made available as a special collector
product», article publié le 4 mai 2012 : http://www.cbc.ca/news/canada/manitoba/story/2012/05/04/mb-canada-last-penny-mint.html.
[4]
Idem.
[5]
Section
«affaires» de la Presse, «Le 4 février 2013, la cenne noire disparaîtra»,
publié le 30 juillet 2012, mis à jour le 30 juillet 2012 : http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201207/30/01-4560784-le-4-fevrier-2013-la-cenne-noire-disparaitra.php.
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